Ce qu’il faut en retenir :
 

• Pour la vigne, les données observées depuis les années 70 montrent une avancée générale de tous les stades phénologiques du cépage Gamay en Beaujolais.  Cette avancée est de l’ordre de 8 à 11 jours entre les deux périodes trentenaires superposées 1971-2000 et 1994-2023. Cette avancée est corrélée à l’évolution des cumuls de températures sur la saison de végétation de la vigne.
   
• Le risque au gel des abricotiers est étudié, pour les départements de l’Ardèche et de la Drôme, en suivant l’évolution du nombre de jours gélifs, de leur date la plus tardive d’apparition et du cumul de températures à cette date . On constate une grande variabilité inter-annuelle des indicateurs suivis.
  L’historique d’observation pour les stations ardéchoises n’est pas suffisant pour conclure sur une évolution.
  Par contre, pour la station de Montélimar (26), on observe :
  • une diminution, entre les deux périodes trentenaires 1959-1990 et 1991- 2022, de 3 à 6 jours du nombre annuel de jours gélifs entre janvier et mai, selon les seuils de développement phénologique considérés ;
  • une légère avancée de la date des derniers jours gélifs et depuis les années 80, une augmentation des années où la température gélive pour les boutons n’est pas atteinte.
     
• Le changement climatique et en particulier les augmentations de températures sont susceptibles d’impacter l’activité sylvicole, notamment en favorisant une augmentation des attaques de scolytes sur les épicéas. L’ORCAE étudie donc les dates où les conditions de températures propices à l’envol des scolytes de l’épicea.
  Cette analyse montre depuis le début des années 90 :
  • une avancée des dates où les conditions sont propices au premier envol (entre 4 jours à Saint-Pierre de Chartreuse et 28 jours à Bourg-Saint-Maurice) ;
  • une avancée des dates où les conditions sont propices au second envol.