Risque de diminution de la ressource en eau, modifications des dates de récolte : le changement climatique peut profondément modifier les activités agricoles en Auvergne-Rhône-Alpes et notamment la production annuelle fourragère servant à l'alimentation des animaux.
Pour les prairies d'Auvergne-Rhône-Alpes, on observe, pour quasiment toutes les stations d’observation retenues, une avancée en précocité des stades phénologiques de 4 à 11 jours, entre les deux dernières périodes trentenaires (1963-1992 et 1993-2022). Les avancées en précocité de la phénologie des prairies, semblent plus marquées pour des espèces à la phénologie tardive et pour les stations retenues situées plus en altitude (Aurillac (15), Thônes (74) et Monestier-de-Clermont (38)) ainsi que dans la Loire (Saint-Etienne Bouthéon).
On observe aussi une augmentation de cette avancée, avec une précocité plus importante de 3 à 4 jours sur la période récente que sur la décennie précédente.
La durée entre l’apparition du premier stade observé (épis de 5 cm) et le stade de floraison semble, par contre, avoir peu évolué au cours des 60 dernières années.
L'apparition des différents stades phénologiques des prairies peut être approchée à partir du cumul des températures. Le lien entre cumul des températures et apparition des stades phénologiques repose sur un principe physiologique, selon lequel, dans une plage de température donnée, la pousse de l’herbe dépend de la quantité de chaleur cumulée reçue par la plante.
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