Puits de carbone en Auvergne-Rhône-Alpes

La séquestration du carbone d'un territoire sera variable en fonction de l'évolution de l’occupation du sol. C'est pourquoi il est intéressant d'estimer le stock de carbone dans le sol et la biomasse vivante, mais également d'évaluer la quantité de carbone séquestrée par type d’occupation des sols et son évolution (déforestation, imperméabilisation liée à l’urbanisation ou l’industrialisation, etc.).

Trois aspects sont donc distingués et estimés par l’Observatoire, sur la base des superficies fournies par Corine Land Cover (2012 et 2018) :

  • les stocks de carbone dans les cultures, prairies, forêts, vignobles et vergers,
  • les flux annuels d’absorption de carbone par les prairies et les forêts
  • les flux annuels d’absorption ou d’émission de carbone suite aux changements d’usage des sols.

Les stocks de carbone par surface

Par ses surfaces naturelles et ses surfaces agricoles, la région Auvergne-Rhône-Alpes possède une superficie de stockage de carbone de 61 217 km². Le stock de carbone sur le territoire régional est estimé à 1 592 MteqCO2 (en 2018). Il est en progression de +0,3% par rapport à 2012. 80% du carbone est stocké par les forêts et les prairies permanentes.

Chiffres-clés (2018)

► Le stock de carbone : 1 592 MteqCO2

► Surface de stockage totale : 87.8% de la superficie de la région

Flux annuels d’absorption de carbone par les forêts et prairies permanentes

La région Auvergne-Rhône-Alpes possède une superficie importante de forêts et de prairies permanentes (43 366 km²) qui par leur accroissement absorbent une partie du CO2 émis dans l’atmosphère par les différentes activités humaines.
Une très grande part (88%) du carbone absorbé annuellement en région est due à l’accroissement des forêts. 29,1 MteqCO2/an ont été absorbées par les fôrets et les prairies permanentes entre 2012 et 2018 soit 1% de plus que sur la période précédente (2006-2012).

Chiffre-clé

► 29.1 MteqCO2/an - carbone absorbé annuellement par les forêts et prairies permanentes (entre 2012 et 2018)

Cette estimation ne prend pas en compte le carbone absorbé par les cultures.

Flux annuels de carbone dus aux changements d’affectation des sols

Le changement d’affectation des sols entre 2012 et 2018 s’est traduit par des émissions de CO2 estimées à 680 kteqCO2, soit des émissions annuelles de l’ordre de 113 kteqCO2, ce qui est deux fois moins que sur la période précédente (2006-2012).
En Auvergne-Rhône-Alpes, ces émissions sont essentiellement dues à l’artificialisation des sols.

Chiffres-clés

► 513 ha/an - surface des sols artificialisés (moyenne entre 2012 et 2018)

► 113 kteqCO2 -carbone émis annuellement par l’artificialisation des sols (moyenne entre 2012 et 2018)

[Mise à jour : juillet 2020]