L'effet de serre est un phénomène naturel qui permet de préserver une température moyenne globale d’environ 15°C par élévation de la température à la surface de la terre (au lieu de -18°C sans GES). Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a identifié sept familles de gaz responsables de cette augmentation, ce sont les gaz à effet de serre (GES).

Indispensable à notre survie, l’effet de serre est un mécanisme fragile, dont l’équilibre est aujourd’hui fortement impacté par les activités humaines, qui entraînent l'apparition d'un effet de serre additionnel, responsable en grande partie du changement climatique actuel. En effet, certaines activités humaines sont fortement émettrices de GES : les transports de biens et de personnes, le chauffage des bâtiments, l’industrie, l’agriculture.

Parmi les gaz à effet de serre, la concentration en dioxyde de carbone (CO2) est une des causes principales responsables du changement climatique. En Auvergne-Rhône-Alpes, une partie du CO2 présent dans l’air est capté et stocké par la biomasse en surface (prairies, cultures, forêts…), mais aussi dans les sols. Ces « puits de carbone » constituent un outil essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais ils ne suffisent pas à enrayer l’augmentation des températures, que l’on constate en tout point du territoire régional.

Ainsi, depuis près de 60 ans, les températures moyennes annuelles ont augmenté de manière significative partout en région, particulièrement au printemps et en été, aussi bien en altitude qu’en plaine. En montagne, l'altitude de la limite pluie/neige a tendance à remonter et le manteau neigeux hivernal diminue en-dessous d’environ 1 700 m, surtout en début et fin de saison. En plaine, les jours de forte chaleur sont en constante augmentation. Le réchauffement a également comme impact une diminution du nombre de jours de gel par an et les gelées de début de printemps sont moins fréquentes.

Concernant les précipitations, en revanche, aucune tendance nette ne se dégage sur la moyenne des précipitations, cependant le changement climatique, du fait de l'augmentation de l'évaporation liée à la hausse des températures, renforce l'intensité et la durée des sécheresses des sols.

Ces évolutions climatiques ont des répercussions sur les écosystèmes et les ressources naturelles, notamment sur la ressource en eau, la productivité végétale, la modification d’habitats et d’espèces et la pollution de l’air. Elles ont aussi des répercussions sur les activités économiques, comme le tourisme, l’agriculture et la sylviculture, ainsi que sur la santé des populations.

Les acteurs des territoires doivent ainsi apprendre à s’adapter.

 

[Mise en page : août 2023]